Bio

Je suis tombée dans la "marmite" en 1999 et depuis La Terre ne m'a plus quittée, comme une nécessité vitale. Peu de matériaux sont aussi malléables que l’argile qui renferme en même temps d'infinies contraintes techniques... Il s'agit d'un équilibre fin et choisi entre la terre, l'eau, l'air et le feu : les quatre éléments de vie. La terre peut se travailler sans outils et le contact direct avec l’épiderme induit une sorte de prolongement de soi. Ce processus d'élaboration s'assimile au mythe du Golem : "Dieu créa l'homme à partir d'une motte de terre et lui souffla dans les narines". J'utilise la terre comme un langage de formes plastiques: une suite expressive en trois dimensions qui dit ce que les mots sont impuissants à traduire. Alors que le spectateur y voit ce qu’il a envie d'y voir, quelque chose d’informel, purement énergétique passe entre l’artiste et le spectateur, sans nécessité de traduire ce qui ne pouvait déjà se mettre en mots de prime abord. Après avoir utilisé sa force et son corps pour façonner la terre, le décor, lui, apaise et donne une respiration.